Théorie globale de la monnaie, du cycle et de la mémoire

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PASCAL BLANQUÉ, ECONOMICA, JANVIER 2009

A la façon de la trilogie keynésienne de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, P. Blanqué s'intéresse aux soubassements de la monnaie, en l'occurrence le cycle et la mémoire. L'ouvrage, aux accents bergsoniens, porte la même fascination que l'auteur de Matière et mémoire pour le mouvant et le temps.

Ainsi tout ce qui est économique est, toujours et partout, réductible à une différentielle du temps. Les divers états absolus et relatifs de l’équilibre ainsi que la dynamique économique reposent sur la valeur accordée au temps et, tout particulièrement, sur la mémoire et l’oubli.

Le « cycle » se déploie à partir de cette valeur qui gouverne les préférences et les substitutions entre biens, services et actifs financiers, oriente la dynamique monétaire de la liquidité, détermine in fine prix et activité. Car il existe une profonde analogie entre la monnaie et la matière-temps. Comme un morceau de cire, la monnaie est « informée » par la mémoire et l’oubli et le phénomène de l’intérêt est tout entier dans cette information. L’action de politique économique est donc pertinente et efficace quand elle tient compte des dimensions de la matière-temps.

Les réflexions de P. Banqué sur la matière-temps de la finance et la monnaie se retrouvent dans ses Fondements de la dynamique boursière (2009) où il montre qu’il existe un référentiel d’espace-temps propre à l’univers boursier.